Ophtalmologiste vs Ophtalmologue, quelle différence ?
Médecin vs Kiné des yeux
L'ophtalmologiste :
Avec à son actif 12 années d’études, l’ophtalmologue également appelé ophtalmologiste, est le médecin spécialisé dans toutes les maladies et troubles divers pouvant toucher les yeux et impacter la qualité de la vision (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie mais aussi cataracte, DMLA, glaucome, rétinopathie diabétique).
Son rôle :
Contrôler, diagnostiquer, dépister les symptômes de troubles de la vue ou encore programmer une opération chirurgicale si nécessaire.
A l’aide d’appareils techniques très pointus, il réalise un examen de la vue renforcé afin de détecter une potentielle anomalie au niveau de l’œil et de ses « annexes » (paupières, canal lacrymal) et le cas échéant vérifier que vos yeux sont en bonne santé.
En tant que médecin il peut ainsi prescrire une ordonnance pour des verres correcteurs, des lentilles correctrices, pour des séances de rééducation ou pour réaliser une intervention chirurgicale comme celle régulièrement pratiquée pour soigner la cataracte.
il est amené à travailler avec d’autres professionnels de la santé visuelle comme les orthoptistes et les opticiens-lunetiers.
L’orthoptiste : le kiné des yeux
Après 3 années d’études supérieures spécialisées en orthoptie, l’orthoptiste appelé plus communément « le kiné des yeux » est un expert du dépistage des troubles visuels, de la rééducation et de la réadaptation visuelles. L’orthoptiste est un professionnel paramédical qui vient soutenir et collaborer étroitement avec l’ophtalmologiste.
Il intervient sur prescription médicale d’un ophtalmo auprès des enfants, des adultes comme des personnes âgées souvent atteints de fatigue visuelle, strabisme, basse vision ou amblyopie. Sa mission est d’assurer la bonne coordination des deux yeux, soit la vision binoculaire.
L’orthoptiste évalue les capacités visuelles à l’aide de tests pour mesurer la vision des couleurs ou encore l’adaptabilité aux contrastes. A l’issue des examens il détermine les sessions de rééducation, accompagne le patient avec des séances d’exercices voués à travailler les muscles de l’œil. Il a un rôle de conseiller auprès de ses patients en leur donnant les bons réflexes pour soulager la fatigue des yeux et maximiser leur confort visuel.
L’opticien-lunetier : le technicien-coordinateur en santé visuelle
L’opticien est diplômé d’état avec un BTS Opticien-Lunetier. Après 2 années d’études supérieures il peut choisir de se spécialiser en contactologie, optométrie ou basse vision pour étoffer ses compétences de professionnel de santé visuelle.
L’opticien est un véritable technicien doté d’un savoir-faire aigu dans le domaine de la vision et d’un savoir-être digne d’un conseiller personnel. Après une écoute attentive des besoins et attentes du porteur, il contrôle la vue sur la base de l’ordonnance, en réalisant des prises de mesures, vérifiant les acuités visuelles et l’écart pupillaire. Une fois le bilan visuel terminé, il entame sa mission de conseiller.
C’est lui qui trouvera la meilleure solution en matière d’équipement optique et accompagnera le porteur dans le choix de la monture en fonction de son visage et de sa morphologie, des verres ou lentilles selon la correction prescrite par l’ophtalmologiste.
L’opticien s’occupe de tailler, monter et façonner les lunettes. Une fois prêtes, il procède à leur ajustage directement sur le porteur.
Afin de faciliter la prise en charge du parcours en santé visuelle, l’opticien travaille en collaboration avec d’autres professionnels du secteur comme les ophtalmologistes, les orthoptistes, médecins généralistes ou encore les complémentaires santé. C’est un coordinateur en santé visuelle !
Depuis la parution du décret de l’optique en octobre 2016, l’opticien peut :
« Adapter dans le cadre d’un renouvellement de délivrance, après réalisation d’un examen de la réfraction et sauf opposition du médecin mentionnée expressément sur l’ordonnance, les prescriptions médicales de verres correcteurs en cours de validité. »
« En cas de perte ou de bris des verres correcteurs d’amétropie, lorsque l’urgence est constatée et en l’absence de solution médicale adaptée, l’opticien-lunetier peut exceptionnellement délivrer sans ordonnance médicale un nouvel équipement après avoir réalisé un examen réfractif. »