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L'histoire de Mossant

Si Romans a acquis une belle renommée avec la chaussure de luxe, Bourg de Péage doit la sienne à la chapellerie de feutre.

L'histoire de Mossant

Chapeau, Monsieur Mossant !

Si Romans a acquis une belle renommée avec la chaussure de luxe, Bourg de Péage doit la sienne à la chapellerie de feutre. Succédant à une solide tradition de bonneterie sous l’Ancien Régime, la chapellerie de feutre est introduite vers 1810 par des ouvriers venus de Cognin, dans l’Isère. En 1811, trois ateliers sont signalés, et un demi-siècle plus tard, cette activité occupe plus de 400 ouvriers répartis en 16 ateliers.

Le feutre est obtenu à partir de poils de lapins, qui font l’objet de nombreuses opérations, réalisées par les ouvriers dans des conditions pénibles d’humidité, comme le soufflage ou le foulage. Dans les campagnes alentour, les « raseuses » de lapins étaient nombreuses, et leur activité s’est parfois perpétuée dans le nom de lieux-dits. Mais l’installation de la ligne de chemin de fer à Romans en 1864 mit un terme à l’origine locale de la matière première, puisqu’on préféra alors le poil de lapins australiens.

En 1883 survint une crise chapelière sans précédent, du fait de l’attitude protectionniste de certains pays où s’écoulait la production. Les difficultés surmontées, l’activité s’amplifia encore jusqu’en 1929 où elle connut son apogée. A cette époque, l’entreprise Mossant, qui avait été la pionnière de la chapellerie péageoise, employait plus de 1 200 ouvriers, et bien d’autres ateliers produisaient à ses côtés des couvre-chefs que qualité. Mais à partir de cette date, la mode des « nues têtes » provoqua un rapide déclin de la chapellerie, dont certains ateliers continuèrent cependant de fonctionner jusqu’en 1985.


la Citadelle Mossant
bâtiment de style Art Déco,
est un Vestige du passé industriel de la Ville et plus particulièrement de la Chapellerie de Feutre.,

1929 Reconstruction après un incendie
1984 Vente à la cessation d’activité de l’usine.
1985-2006 bâtiments à l’état d’abandon.
2004 un arrêté préfectoral inscrit le bâtiment au titre du patrimoine industriel (voir PJ)
2007-08 restauration pour logements et commerces

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